Benchmark des intermediaires du Label Bas-Carbone
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Benchmark des intermediaires du Label Bas-Carbone

1 décembre 2022

Après avoir analysé les diagnostics Carbone de près d’une centaine de fermes de grandes cultures en Grand Est, les partenaires du projet CarbonThink, entrainés par planet A® et Terrasolis, décryptent dans un benchmark les conditions de valorisation des crédits Carbone proposées par 4 mandataires-intermédiaires du Label Bas-Carbone (LBC) :

NB : D’autres mandataires-intermédiaires officient sur le marché volontaire du carbone agricole, mais n’ont pas été intégrés à ce benchmark (analyse comparée). Citons CarbonApp, Rize ou encore StockCO2. Et l’annuaire des opérateurs de la compensation Carbone de INFCC.

Critères de rémunération pour la vente de crédits Carbone

Sont passés à la loupe par CarbonThink différents critères de rémunération :

  • Prix payé à l’agriculteur
    • Prix fixe ou évolutif pendant les 5 années d’un projet ?
    • Prix plancher ou pas ?
    • Valorisations supplémentaires au-delà des TCO2 réduites : co-bénéfices, pratiques d’intérêt, proximité géographique, etc ?
    • Calendrier de paiement : 5 fois en 5 ans (annuel) ou 2 fois en 5 ans ? sur la base du prévisionnel (simulation C du diagnostic initial) ou du réel (selon les données remontées chaque année) ?
    • Valorisation différenciée des crédits Carbone générés en scénario générique ?
  • Prix payé au porteur de projet collectif
  • Marge du mandataire-intermédiaires et prix de vente à l’acheteur final de crédit Carbone
  • Autres critères de différenciation
    • Stratégie de vente : acheteur local de crédit Carbone ? multinationale ? etc ?
    • Assise du mandataire-intermédiaire : start-up ? émanation d’organisations agricoles ?

Autant de critères que l’agriculteur, appuyé au besoin de son conseiller, doit étudier, voire négocier, avant de faire son choix pour l’accompagner dans la labellisation de son projet et la vente de ses crédits Carbone.

NB : Depuis l’ouverture récente du marché du Carbone aux grandes cultures, les offres de ces mandataires-intermédiaires continuent d’évoluer. L’analyse CarbonThink, et ses remontées « terrain », contribuent même à l’amélioration de ces offres au travers des échanges réguliers avec les entreprises les proposant.

Benchmark – L’analyse des experts de CarbonThink

Parmi les critères importants permettant aux 14 organisations agricoles partenaires CarbonThink d’orienter le choix des agriculteurs qu’elles accompagnent, citons : la rémunération nette de l’agriculteur et du porteur de projet collectif, la compatibilité avec plusieurs outils/méthodes LBC, l’assise solide du mandataire-intermédiaire, la valorisation du scénario de référence générique et l’approche locale dans la vente des crédits Carbone.

La gestion du risque est également l’objet d’une attention particulière, car la certification des crédits Carbone n’intervient qu’après audit (souvent collectif) par un organisme indépendant, à la fin d’un projet Label bas-Carbone de 5 ans. Seul le cumul des résultats des pratiques bas-Carbone, avec sans doute des bonnes et des mauvaises années, la météo entre autres s’en mêlant, permet au bout des cinq années de déterminer exactement le nombre de tonnes de CO2 équivalent réduites ou crédit Carbone (après application de rabais liés en général à la précision des données utilisées pour caractériser les pratiques).

Les grandes interrogations autour de la rémunération Carbone

  • Faut-il pour autant attendre la fin du projet et la certification LBC pour commencer à rémunérer la ferme pour la mise en place de pratiques bas-Carbone lancées cinq années plus tôt ? Est-ce à l’acheteur de crédit Carbone de préfinancer des crédits Carbone dès le démarrage du projet sans attendre la certification et le calcul final des crédits Carbone ? Et dans le cas d’un acheteur engagé dès le début du projet, le prix pourra-t-il évoluer pendant la durée du projet si le marché du C évolue à la hausse ou est-il fixé pour les cinq années ?
  • Dans le cas d’un audit collectif (économie d’échelle), une erreur/fraude observée par l’organisme certificateur sur une ferme doit-elle être extrapolée à tout le collectif ? Ou pour contingenter le risque, un audit doit-il être réalisé sur chaque ferme, mais alors qui en supporterait le coût (non dilué sur le collectif) ?

En conclusion, si certains détails du process d’embarquement des fermes de grandes cultures dans le LBC méritent encore d’être travaillés, un agriculteur peut déjà croiser les résultats de son diagnostic Carbone individuel et les propositions des intermédiaires de la vente de crédits Carbone pour valider ou pas son engagement dans un projet de 5 ans

CONTACT

Étienne Lapierre

Coordinateur CarbonThink

 

couts transition bas carbone

📧 etienne.lapierre@terrasolis.fr I📱06.89.44.46.93

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