Les volatiles ravageurs et les cultures bas-carbone ?
20 novembre 2023
Les volatiles ravageurs sont un réel problème à prendre en compte lorsque nous mettons en place des pratiques agricoles bas-carbone.🌾
En effet, les cultures « bas-carbone » sont régulièrement attaquées.
Terrasolis FARM et l’ITB n’échappent pas à la règle !
Pour faire face à cela, le 17 octobre 2023 une réunion s’est tenue sur la gestion des volatiles sur une ferme.
🎯 Les objectifs principaux étaient de faire un état des lieux sur la gestion actuelle des ravageurs et d’identifier des pistes d’amélioration.
Quels volatiles sont-ils considérés comme ravageurs ?
Les volatiles ravageurs appelés aussi « déprédateurs », sont des oiseaux qui attaquent les plantes cultivées, ou les récoltes stockées, en causant un préjudice économique au détriment des agriculteurs et donc des populations humaines.
Parmi les oiseaux capables de déprédations importantes, on retrouve 🐦⬛ :
👉 Le pigeon ramier (Columba palumbus),
👉 La corneille noire (Corvus corone),
👉 Le corbeau freux (Corvus frugigelus),
👉 La pie bavarde (Pica pica),
👉 La linotte mélodieuse (Carduelis cannabina),
👉 Le verdier (Chloris chloris),
👉 La mésange bleue (Parus coeruleus)
👉 Le moineau domestique (Passer domesticus)
👉 Et l’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris).
Source : Ecophytopic.fr
À quelles cultures s’attaquent-ils ?
Comme nous, les volatiles ont leurs aliments préférés ! Les oléagineux sont leur repas favoris.🌻
Mais qu’est-ce les oléagineux ?
Ce sont des végétaux cultivés spécifiquement pour leurs graines ou leurs fruits riches en matière grasse. Les graines oléagineuses les plus connues sont le colza, le tournesol, l’arachide, les pois, le soja, et le sésame mais aussi le chanvre.
🇫🇷 En France, on cultive essentiellement le colza, le tournesol, et parfois le chanvre.
Définition : FranceAgriMer
Les volatiles ravageurs et TERRALAB
L’ITB (SYPPRE) et TERRASOLIS réalisent des essais sur des systèmes de culture innovant dans lesquels une certaine proportion des cultures sont des oléo protéagineux.
Ces cultures sont régulièrement impactées ou détruites par l’attaque de volatiles, principalement par :
👉 Des pigeons ramiers,
👉 Des corbeaux freux,
👉 Des corneilles noires,
👉 Et dans une moindre mesure des pigeons de ville.
❌ Ces dégâts sont tels qu’ils empêchent la bonne évaluation scientifique des systèmes de cultures mis en place.
Dans les essais Terrasolis FARM, les cultures de chanvre ont dû être ressemées et les cultures de tournesol ont été beaucoup prédatées.
La gestion actuelle sur TERRALAB
Actuellement, deux chasseurs assurent la régulation des volatiles nuisibles sur Terralab (le site de l’EX-BA 112) en alliant les techniques de piégeage et de chasse.
Leur présence est régulière (quotidienne une grande partie de l’année) et leurs prises sont conséquentes.
Les pistes d’amélioration pour TERRALAB
Lors des échanges plusieurs idées ont émergé sur des techniques d’effarouchement, de lutte biologique et de piégeage comme :
– Pistolet effaroucheur pouvant lancer des fusée détonante, sifflante ou crépitante
– Caméra de détection pour l’effarouchement afin de se déplacer seulement en cas de présence de volatile
– Effaroucheur laser autonome et/ou portable de la marque Agriprotech
– Dépigeonnisation professionnelle des pigeons de ville
– Nichoirs à prédateurs positionnés dans les hangars ouverts
– Proposition d’un projet étudiant à une école pour le développement de solutions d’effarouchements
– Utilisation de l’application « Signaler Dégâts Faune Sauvage » afin mesurer les dégâts des volatiles
Conclusions :
En bref, il n’est aujourd’hui plus concevable de souhaiter développer une agriculture bas-Carbone sans prendre en compte la gestion des divers ravages car ces derniers engendrent du temps de travail supplémentaire ainsi que la destruction des productions.
Veiller à la biodiversité est important mais il faut réussir à allier biodiversité et protection des cultures bas carbones, afin de pouvoir mettre en place la transition.🌻