Le bas-Carbone pour les Agro-Industries

Le bas-Carbone pour les Agro-Industries

28 février 2023

Après avoir diagnostiqué 100 fermes de grandes cultures en Région Grand Est, les partenaires du projet #CarbonThink en appellent au cumul de financements divers = Crédit Carbone + Prime Filière + Subvention = pour valoriser les pratiques bas-Carbone.

 Or aujourd’hui le Label Bas-Carbone qualifie des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sur des fermes mais ne dit pas si une ferme est bas-Carbone.

De leur côté, les agro-industries, cherchant à s’approvisionner en produits bas-Carbone pour améliorer leur bilan C Scope 3, commencent à déployer, chacune à leur manière, des cahiers des charges bas-Carbone différents. 

 

Alors si on traitait de cela plus en détail ?

 

Les agro-industries s’intéressent au bas-Carbone

« Pour s’approvisionner en produits bas-Carbone, les agro-industries ont donc besoin d’évaluer le bilan C des productions agricoles et d’y associer des objectifs/trajectoires en termes de bas-Carbone.

Pour cela, de nombreuses entreprises (citons Agrial, Avril, Barilla, Bel, Bonduelle, Coca Cola, Cristal Union, Groupe Vivescia, Heineken, InVivo, Lactalis, Moët Hennessy, Nestlé, Roquette, Sodiaal, Tereos…) s’appuient sur le protocole GHG  et l’initiative SBT . »

Comment s’y prennent-elles ?

🔨Leurs outils principaux:

  • La SBTi initiative
  • Le GHG Protocol

✔️Point définition 

L’initiative SBT accompagne les entreprises dans la fixation de leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, pour le blé, SBTi recommande une baisse des GES de plus de 30% entre 2020 et 2030.

Le GHG Protocol propose un cadre définissant la manière de comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre.

Le Scope 3 désigne toutes les émissions qui sont indirectement liées à l’activité de l’organisation , allant des produits achetés par l’entreprise à leur utilisation par le client final, en passant par le transport ou la gestion des déchets.

L’initiative SBT et le GHG Protocol révisent en ce moment même leurs préconisations, censées permettre à des agro-industries de savoir comment se fixer des objectifs de décarbonation et comment mesurer leurs émissions, Scope 3 (les fermes en amont) compris.

 

Quelle est la vision du SBTI et du GHG sur la manière de définir le bas-Carbone en agriculture ?

– Le calcul des émissions brutes de gaz à effet de serre est obligatoire.

– Le calcul du stockage de C dans les sols est optionnel mais s’il est réalisé doit être précis.

– Le suivi de la variation de ce stockage est obligatoire et peut être simplifié.

– La prise en compte du changement d’affectation des sols est obligatoire.

par Edouard Lanckriet de Agrosolutions Consulting

 

Rien que ces quelques points (non exhaustifs), attachés à un objectif de réduction des émissions de 36% par exemple sur le blé en dix ans, laissent entrevoir une potentielle difficile application sur le terrain.

 Quelles sont les recommandations des organisations agricoles du Grand-Est ?

1.Ne pas déconnecter Émissions brutes de GES & Stockage de C du sol, car les deux compartiments peuvent fonctionner selon le principe des vases communicants.

2.✔️ Raisonner à l’échelle de la ferme entière pour définir le bas-Carbone, pour éviter les effets de bord entre productions.

3. ✔️ Valoriser l’atteinte d’un niveau de performance C (et non une transition), permettant aux fermes déjà performantes d’être rémunérées, et encourageant à progresser les fermes en dessous de l’objectif (par exemple, bilan C moyen régional amélioré de XX %).

par Etienne Lapierre de Terrasolis

 

Pourquoi s’y intéressent-elles et que peuvent-elles faire ?

Quelles sont les 3 motivations des agro-industries à soutenir les fermes ?

 

– La Réglementation ! ➔ Pour encourager et favoriser la transition bas-carbone de nombreuses réglementations se mettent en place petit à petit.

Emélie Halle de Saipol – groupe Avril l’illustre avec la démarche Oleoze en lien avec la directive Red II.

 

– Le Consommateur ! ➔ Une demande de produits responsables et respectueux de l’environnement ne cesse de croitre de la part des consommateurs.

Blaise Desbordes de Max Havelaar France évoque la certification Commerce Equitable, et Valérie To des Ministères Écologie Énergie Territoires fait un point d’étape sur le futur Affichage environnemental.

 

– Les Institutions Financières ! ➔ Celles-ci orientent leurs financements en fonction de l’engagement bas-carbone.

Antoine Pugliese de WWF-France donne les perspectives d’évolution du futur cadre européen de reporting extra-financier.

 

par Claudine Foucherot de I4CE 

 

Quelles sont les actions possibles pour les agro-industries ?

 

Grégoire VALET de Soufflet Agriculture explique son action auprès des exploitants agricoles 🌾 :

  • Expérimentations au champ,
  • Conseil technique des agriculteurs,
  • Diagnostics Carbone,
  • Financement des bonnes pratiques.

Et rajoute que la collaboration entre organismes stockeurs (négoces ou coopératives agricoles) et agro-industries est primordiale pour à la fois, produire, en quantité et en qualité, et agir pour le #climat.

 

 

🔗Télécharger le diaporama

 

En somme, les agro-industries sont dorénavant des acteurs majeurs dans la transition bas-carbone de par leurs outils, motivations et actions.

Terrasolis est aussi un acteur majeur de cette transition, si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter .

Et si vous êtes intéressé pour mettre en place ces actions, n’hésitez pas à adhérer à notre association pour que nous vous accompagnions au mieux dans cette direction !🚀

 

CONTACT

Étienne Lapierre

Coordinateur CarbonThink

couts transition bas carbone

📧 etienne.lapierre@terrasolis.fr I📱06.89.44.46.93

 

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