CarbonThink fait sa tournée avec le Carbone Tour
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CarbonThink fait sa tournée avec le Carbone Tour

14 février 2023

🚜 En 2022, CarbonThink a initié sa tournée régionale le Carbone Tour avec trois RDV Terrain à destination des agriculteurs de :

Au programme, un socle commun d’informations amené par Terrasolis dans le cadre du projet CarbonThink sur l’évaluation et le financement du Carbone en grandes cultures, des apports technico-économiques par les partenaires agricoles locaux et des témoignages d’agriculteurs sur leur diagnostic Label Bas-Carbone (LBC) et leurs pratiques bas-Carbone 💬.

Les agriculteurs témoignent sur la scène !

📍Première destination en Lorraine

Pour la première date de la tournée, c’est un céréalier lorrain qui témoigne.

✔️Ses motivations:

Déjà engagé en agriculture de conservation des sols depuis quelques années, Matthieu LEPAGE commence par nous présenter ses motivations Carbone :

  • valoriser ce qu’il fait déjà bien
  • et identifier des marges de progrès supplémentaires.

✔️Leviers utilisés :

Pour cela, plutôt que de passer par une certification privée, le choix du Label Bas-Carbone (LBC) s’impose car jugé plus solide par l’exploitant, rassuré qui plus est par l’accompagnement proposé par EMC2.

Les principaux leviers bas-Carbone simulés avec sa coopérative portent sur l’augmentation du rendement des intercultures et la gestion de la fertilisation azotée notamment en insérant légumineuse et tournesol.

✔️Potentiels crédits carbone :

Avec un potentiel de 1.5 Crédit Carbone / ha / an payé 35 €/CC, l’exploitant est agréablement surpris du résultat, retenant qu’il est « toujours possible de progresser même lorsque l’on déploie déjà des pratiques bas-Carbone sur sa ferme ».

 

📍Deuxième destination en Champagne-Ardenne

Une semaine plus tard, c’est au tour de l’agriculteur Arnaud GANGAND de partager son retour d’expérience Carbone.

✔️Leviers utilisés :

Sur sa ferme de grandes cultures de Champagne crayeuse, le CDER, au diagnostic LBC, mesure avec lui l’effet conjoint de plusieurs pratiques bas-Carbone : augmentation de la part de légumineuses dans l’assolement, substitution de la solution azotée par de l’ammonitrate sur céréales et colza, changement de forme de fertilisants organiques, réduction du travail du sol et développement des intercultures en rendement et en surface.

✔️Potentiels crédits carbone :

Avec 1.3 CC/ha/an pour un coût de 11 €/CC, l’exploitant dégage un revenu Carbone incitatif.

📍Dernière destination en Alsace

Pour la dernière date de la tournée, deux maïsiculteurs alsaciens délivrent leurs enseignements Carbone. Partant d’un premier constat, il n’est pas facile d’améliorer la performance Carbone de fermes que le maïs irrigué (restituant beaucoup de carbone au sol) positionne déjà à un bon niveau.

✔️Leviers utilisés :

Jean GOETZ profite de son diagnostic Carbone réalisé par la CAC68 pour simuler l’enfouissement de ses pailles de blé (jusque-là récoltées) et la mise en place d’interculture après soja.

Optant pour un calcul de réduction d’émissions de gaz à effet de serre en comparaison avec les pratiques moyennes locales (scénario de référence dit générique), la ferme voit ses émissions brutes stagner mais le stockage de carbone dans son sol augmenter.

✔️Potentiels crédits carbone :

Economiquement, le Crédit Carbone à son niveau de prix actuel ne finance pas la totalité du coût des pratiques bas-Carbone mais contribue à des changements de pratiques que l’agriculteur pourra opérer de manière moins risquée.

✔️Leviers utilisés :

Christophe WIEDMER évalue l’impact Carbone avec l’appui de la Chambre d’Agriculture d’Alsace d’une substitution de maïs par du blé (et un peu de colza), d’une restitution de pailles de blé (sur une partie de la sole), et du recul de la date de destruction de ses intercultures (pour en augmenter le rendement).

✔️Potentiels crédits carbone :

Les résultats (toujours plus valorisant en référence générique) font à nouveau apparaitre une amélioration sur le stockage mais pas sur les émissions et un coût des pratiques simulées à nouveau supérieur au potentiel gain en Crédits Carbone.

Ce qu’il faut retenir :

  • Certaines fermes voient le Crédit Carbone comme une fin en soi, elles ne passeront à l’action que si le Crédit Carbone rentabilise en totalité le coût des pratiques bas-Carbone (ce cas de figure n’est pas majoritaire mais existe, seul le diagnostic individuel permet actuellement de le savoir).💶
  • D’autres fermes voient le Crédit Carbone comme un moyen, venant financer une transition motivée par d’autres considérations (agronomiques, environnementales…) -> elles accepteront de financer par elles-mêmes une partie du coût des pratiques bas-Carbone.

Les conseillers agricoles apportent leurs expertises 🔍

Première partie en Lorraine avec EMC2 :

Coté Lorraine, le Carbone Tour est doublé d’une présentation au champ par EMC2 de ses essais Interculture avec différents mélanges évalués.

En quelques chiffres :

  • Les couverts produisent en moyenne 5 T MS/ha
  • Mobilisent plus de 100 unités N dont 30 restituées à la culture suivante
  • Stockent dans le sol environ 0.7 TCO2e/ha/an, sans oublier le phosphore, la potasse, la magnésie et le souffre…

En prime, la centaine d’agriculteurs présents profite de démonstrations dynamiques de machinisme sur l’implantation et la destruction des couverts.

 

👍 Merci à Jean-Noël Huguin, Arnaud Deville et Mathias Sexe d’EMC2.

🔗Lien de la  vidéo d’EMC2 ICI.

🔗 Découvrez le diaporama ICI

 

Deuxième partie en Champagne-Ardenne avec le CDER, la Chambre d’Agriculture de la Marne, Cérèsia, Cristal Union et la Scara :

Côté Champagne-Ardenne, les exposés techniques des partenaires se succèdent devant une trentaine d’agriculteurs et une classe de lycée agricole posant de nombreuses questions.

  • Intervention du CDER:

L’analyse de groupe du CDER commence par décrypter le potentiel moyen de ses fermes diagnostiquées de 0.6 Crédits Carbone par ha et par an, passant d’une dynamique de déstockage à une dynamique de stockage de carbone dans leur sol.

  • Intervention de la Chambre d’agriculture de la Marne :

La Chambre d’agriculture de la Marne en profite pour mettre en avant quelques-uns des enseignements du projet « PARTAGE» dont  la possibilité de gagner 25 kg N/ha à rendement maintenu sur le blé avec la nouvelle méthode de pilotage APPI-N.

  • Intervention de Cérèsia :

Dans la foulée, Cérèsia, au travers ses résultats expérimentaux, démontre qu’une bonne gestion des intercultures (mélange d’espèces, semis avant moisson…) permet 7 années sur 10 de dépasser les 2 T MS/ha, améliorant ainsi le stockage de Carbone et la fertilité du sol.

  • Intervention de Cristal Union :

Puis Cristal Union explique que l’impact Carbone de la filière Betterave/Sucre/Alcool repose davantage sur les émissions de l’usine que sur celles de la ferme, ce qui n’empêche pas de travailler sur la fertilisation localisée des betteraves, économisant ainsi jusqu’à 20% d’azote.

  • Intervention de la Scara :

Enfin, la Scara démontre que l’enregistrement rigoureux de la traçabilité d’une exploitation agricole lui permet de mieux évaluer et valoriser les services environnementaux (Carbone mais pas que) qu’elle rend.

 

 

👍 Merci à Thomas Herbin du CDER, Cassandre Gaudnik de la Chambre d’Agriculture de la Marne, Pol Malard de Cérèsia, Quentin Tilloy de Cristal Union et Laura Schlosser de la Scara.

🔗 Découvrez le diaporama ICI

Dernière partie en Alsace avec CAC68 et la Chambre d’Agriculture d’Alsace:

Côté Alsace, l’accent est également mis sur des pratiques bas-Carbone d’intérêt pour le territoire.

A deux voix, face à une quarantaine d’agriculteurs, la CAC68 et la Chambre d’Agriculture d’Alsace détaillent les conditions de réussite d’un couvert entre deux cultures de printemps : disponibilité en eau, implantation et destruction du couvert… Autre facteur clef d’un bilan Carbone amélioré, le choix des variétés de maïs plus précoces (G4,G3) permet de gagner sur la fertilisation, l’irrigation, le séchage après récolte, au détriment toutefois d’une très légère baisse de rendement.

 

Plus généralement, le levier Fertilisation azotée se décline en plusieurs pratiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre : meilleur ajustement de la dose via par OAD, enfouissement des engrais minéraux par la technique Cultan ou encore utilisation d’inhibiteurs de nitrification (Alzon, Apex, Entec).

Notons que la profession agricole alsacienne crée une structure locale dédiée à la valorisation des services environnementaux agricoles tels que le Carbone ou la Biodiversité.

 

👍 Merci à Lucas Fuchs de la CAC68 et François Lannuzel de la Chambre d’Agriculture d’Alsace.

🔗 Découvrez le diaporama ICI

Succès de l’événement 🎉:

En tout, près de 200 agriculteurs de grandes cultures participent activement à ces échanges.

Iront-ils jusqu’à la réalisation d’un diagnostic Carbone sur leur ferme, voire à la mise en place de pratiques bas-Carbone certifiées et financées ?

Quoi qu’il en soit, le projet CarbonThink entrainé par Terrasolis rend cela possible.

 

✔️Lors de ces événements Terrasolis a démontré sa capacité à organiser et participer à des événements.

Tout en partageant son réseau, ses experts, ses connaissances et son expérience carbone.

N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou pour toutes autres requêtes !👋

 

 

CONTACT

Étienne Lapierre

Coordinateur CarbonThink

couts transition bas carbone

📧 etienne.lapierre@terrasolis.fr I📱06.89.44.46.93

 

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